Souvenir. Hésitation. Solitude. [Solo]

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La vie est injuste.

Souvenir.

Tout aurait pu se passer autrement. Si seulement j'avais été là. Si seulement je n'étais pas partie. Je n'aurais peut-être juste pas du rentrer.



Je serre les poings. Pourquoi ? Pourquoi eux et pas d'autres ? Pourquoi le destin me fait-il ça ? Que puis-je faire pour y remédier ? Tout ceux qui m'étaient chers sont partis. Je n'ai plus personne. Comment avancer ? Tant de questions. Tant d’hypothèses, de possibilités. Tout est flou dans ma tête. Je ne sais plus quoi penser. J'ai toujours cru que, si le monde allait si mal, c'était à cause des bandits. De tous ces voyous, criminels, libres dans la nature. Qui agissent comme bon leur semble. Mais à mon grand malheurs, je me suis mise à écouter les paroles des mages noirs que j'ai arrêtés, ou rencontrés. Leurs mots sur le Conseil, sur cette soi-disant bande d'incapable. Des incompétents pour diriger le monde de la magie. Des mots qui au départ, ne prenaient pour moi aucun sens. Mais plus j'y fais attention, plus j'ai l'impression que tout n'est pas si faux dans leurs propos. Si le Conseil faisait bien son travail, il n'y aurait pas autant de mal. S'il s'occupait vraiment bien dans leur unique tache de régir la magie. Moi et mon otooto-kun n'aurions jamais eu à faire face à ces bandits. Et il serait encore en vie. Avec moi, près de moi. Tout cette journée me reviens en tête, comme un poignard dans mon cœur. Pourquoi me souvenir, et pourquoi maintenant ? J'aimerai tant tout oublier, repartir à zéro.

* Tout allait si bien. Nous étions heureux. Il aurait toujours du en être ainsi. Mais ce jour-là, ces bandits ont descendu des arbres. Ils nous ont encerclés, neutralisé, et menacer. Qu'est-ce qu'on pouvait faire ? Nous, de simples gamins, avec pour seuls rêves l'aventure et la paix ? Ils ont voulu jouer. Ils t'ont blessé. Une lame, plantée dans l'épaule. Tes cris, tes pleurs de douleur. Les miennes de supplice. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'en rêve encore parfois. Et ma colère, qui m'a rendue aveugle. Qui m'a rendu sanglante. qui m'a transformé en monstre assoiffée de sang. Qui m'a fait me jeter sur toi, et te transpercer. Qui m'a fait perdre ce que j'avais de plus précieux. Et qui me rends dangereuse, pour tout ce qui marche avec moi. *

Oui, je suis dangereuse. Je n'ai aucun self-contrôle. Et si un jour, ce problème me cause défaut ? A nouveau ? Que ferai-je ? Je ferme les yeux. Une larme coule, lentement, sur ma joue. Moi qui m'était promis de plus jamais me montrer faible. Je n'y arrive pas, otooto-kun. Tu étais mon futur. Ma promesse. Je ne peux pas penser à toi sans être triste. Je n'ai pas pu te protéger. Si seulement tout ça n'était pas arrivé. A qui la faute ? J'accepte ma part de noirceur, mais je ne voulais que te protéger. Qui aurait pu empêcher ce carnage ? Qui a permis ce drame ? J'ouvre les yeux, animés d'une nouvelle rage. Le Conseil. Mon âme est déchirée. Il t'arrivait de vanter le Conseil et sa magie. Tu trouvais ça beau. C'est ce que tu pensais. Mais s'ils avaient bien fait leur travail, s'ils s'occupaient vraiment du peuple... Les bandits ne seraient pas embusqués à chaque coin de rue. Ils seraient tous enfermés, et impossible pour eux de nuire. Mais le Conseil n'est qu'une bande d'incapables. Si seulement. Si seulement... Mon esprit se brise. Mon cœur est en morceaux. Finalement.. Les mages noirs ont-ils vraiment tords ? Le Conseil est-il vraiment une bonne chose pour nous ? Je ne sais plus quoi penser. Aide-moi, je ne veux plus être seule.  Je veux trouver un moyen de te faire revenir. Que tu sois à nouveau avec moi. Mes larmes coulent, trop de questions, et pas assez de réponses.

Hésitation.

Ma guilde ne peut pas m'aider. Ou peut-être le peut-elle, mais je m'en persuade que non. Après tout dans le fond, ils se battent pour protéger le Conseil. En plus du monde. Des doutes comme les miens ne sont pas permis. Et puis, ils ne comprendraient pas. Comment le pourraient-ils ?
... Artémis ? Elle n'est plus ici, depuis longtemps. - Quoi ?

Je me sens encore plus seule. Anéantie. Je n'ai plus personne. Ce que j'aimais sont partis.

Solitude.

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