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Sur le chemin du retour, je rentre vers Rosemary. A la suite de ma dernière sortie, j'avais préféré rester au Mont Hakobe, pour retourner le lendemain. Étant trop fatiguée pour faire le trajet. Après une bonne nuit de sommeil dans une auberge peu chère, j’étais repartie. Et j'arrive donc, dans ce début d'après midi, dans notre belle ville fleurit, Rosemary. Ville au passé sombre, mais qui ne souhaite pas retomber dans l'oubli. Mon premier réflexe est de me diriger dans notre petit QG, à l'étage de la grande auberge. De toute façon, je n'ai nul part d'autre où aller. N'ayant pas vraiment de lieu de vie, ne désirant m'établir nul part, l'étage du bâtiment me suffit amplement. Et puis, je ne passe pas non plus souvent, donc m'établir ne me serrait pas utile. J'arpente les rues avant d'arriver en face de la porte. Je ne m'attarde pas en bas. Aujourd'hui, il n'y a pas l'air d'avoir beaucoup de monde. Certains habitués, évidemment, mais pas assez de gens pour tenir le brouhaha habituel. Pour un fois, il fait plutôt calme. Et je ne vais pas m'en plaindre. Montant les marches, j'arrive à l'étage. Je fais rapidement le tour d'un coup d'œil, il me semble ne voir personne. Vide, comme la plupart du temps. C'est rare que l'on se retrouve à être plusieurs à Rosemary. Toujours ailleurs, en mission ou à vadrouiller dans l'ombre. La dernière réunion n'était qu'une pure coïncidence. Les membres de Wildrose, moi compris, ne sont pas vraiment spécialisés pour la vie en communauté. Chacun pour leurs raisons, mais au moins, personne ne prends de risque. Je me demande parfois quoi penser d'eux. C'est vrai, je ne les connais même pas. Comment les juger, les décrire ? Je me dis à voix haute, à moi-même « En amis, je ne sais pas, et je ne veux pas le savoir. Mais en tant que compagnons d'armes... Ils feraient de très bons alliés. » Arrivée en haut, je me dirige à une table dans un coin de la pièce. Là où j'ai pour habitude de déposer mes affaires, sac de voyage ou armes inutilisées, lorsque je suis dans les environs. Personne n'est autorisé à monter, et je ne vais pas laisser ça longtemps. Je ne m'en fais pas.

Après avoir déposer mon sac et mes armes, gardant quand même mon sabre sur moi, je redescends et me mets au bar. Autant profiter tant qu'il n'y a pas trop de bruit. Je m’assoie au comptoir. Yami sort de ma capuche, où il s'était caché. Il y a peu de monde, alors il vient à l'air libre. Personne ne le remarque vraiment. Et ceux qui me croisent de temps en tant sont habitués. Donc il se permet de vaguer librement, sans trop faire de bruit, sans déranger. Moi je commende un petit verre, une simple bière. Un peu d'alcool pour me détendre en cette deuxième partie de journée. Ça ne peut pas faire de mal. Je bois quelques verres, n'attendant rien de particulier de cette journée. Après tout, ce n'est qu'un jour simple. Sans travail. D'ailleurs, je devrai vite m'en trouver un. Tout le monde est pas mal occupé chez nous. Il y a tellement d'injustice dans ce bas monde, et nous ne sommes qu'une poignée de gens. Il faut bosser sans relâche. Même si ça parait dur à certains moments, ne s'accorder que peu de pause. Pour qu'une justice règne ici, pour que les bandits ne fassent plus souffrir personne, il faut agir. Toutes ces mauvaises passes, ces mauvais sorts, nous devons les stopper. Je les stopperai. Je le ferais en ton nom, otōto-kun. Tu rêvais d'un beau monde, d'un monde juste. Je serai celle qui l'apportera, je te le jure. Je prends un autre verre. Quelle vie. Si j'avais su, en partant de mon village, comment mon voyage allait tourner. Moi qui, à la base, ne souhaitais qu'un voyage de découverte du monde de la magie. Me voilà dans un guilde indépendante depuis plusieurs mois, partenaire de mages que je connais à peine, me battant pour un idéal qui semble de plus en plus loin... Si j'avais su tout ça, je ne serais surement pas partie. Mais le destin est joueur. Je me battrais jusqu'au bout. Perdue dans mes pensées, je reste assise au bar, sirotant mon verre. J'attends juste que le jour se passe.

Calmement, je prends encore une gorgée. Enfermée dans ma bulle, je ne fais plus attention à ce qu'il m'entoure. Il y a trop peu de monde aujourd'hui. Trop peu de bruit. Ce n'est pas plus mal. Personne ne vient déranger le cours de mes pensées. Même Yami ne vient pas m'embêter. Il sait qu'il faut parfois mieux me laisser dans ma bulle. Alors il vole, ou se pose sur le comptoir. Et moi, je repense à ma famille, à mon village. Et à cette journée où tout à basculer. Je n'aurais jamais du inciter ce garçon à venir avec moi. Tout ce qui s'est passé, c'est à cause de ces bandits, bien sur. Ce sont eux les malfaisants. Mais c'est aussi à cause de moi.. C'est à cause de ça que je respire de moins en moins la joie de vivre. Que j'ai perdu mon sang froids. Nous deux qui refusions la violence.. Maintenant, je tue pour lui. Pour sa mémoire. Je ne peux pas me permettre de l'oublier. Il n'avait que moi. Il disparaîtra pour de bon si je l'oublie. Je prends encore une gorgée. Vivre dans le passé. Beaucoup disent que c'est mal. Ce ne sont surement que des gens qui ont toujours vécu heureux. Des gens qui ne connaissent pas la dureté de la vie, au contraire de certaines personnes. Comme par exemple nous, les mages. Je serre les dents. La vie est injuste, c'est comme ça. J'ai un légers sursaut lorsque le bruit d'une personne arrivant me sort de mes pensées. C'est une femme, de quelques années mon aînée. Perdue dans mes souvenirs, je ne l'ai pas entendue approcher. Maintenant, elle commande une belle bouteille d'alcool. Se postant non loin de moi, elle attrape la bouteille que lui tends le serveur. Et elle la descends d'un coup, sans broncher. Et bien, elle supporte. N'ayant pas l’habitude, boire la bouteille comme ça me rendrait KO en moins de deux. Je lui lance un regard furtif. Il ne me semble pas l'avoir vu traîner par ici. Surement qu'elle n'est pas du coin.

Après avoir poser sa boisson sur le comptoir, elle se tourne vers moi. Et semble me regarder, plus ou moins attentivement. Je ne bouge pas. Qu'est-ce qu'elle me veux, celle-là ? Je ne détache pas les yeux de mon verre. Ne lui accordant pour le moment aucune réelle attention. Peut-être va-t-elle me laisser si je l'ignore tout simplement. J'aimerai bien. Mais non, et elle me parle, me demandant juste qui je suis. Un léger sourire aux lèvres. Même si elle ne semble pas particulièrement heureuse. Ma première envie est de lui répondre que ça ne la regarde pas. C'est vrai quoi, d'où cette femme se permet de me questionner ? Je ne suis pas vraiment d'humeur à bavarder. Non pas que je le sois en général. Mais aujourd'hui je suis fatiguée. Ce n'est juste pas mon jour. Et penser à mon passé ne m'a pas vraiment aider. Je n'ai pas trop envie de parler. Je m'apprête à lui répondre d'une parole cinglante et méchante. Mais elle continue rapidement, et enchaine. Se présentant la première. Yubel, de Wildrose Thorn. Je lui lance un regard en coin, tournant un peu mon visage vers elle. Un peu surprise, et plus intéressée. Je ne me souviens pas l'avoir déjà vu. Une nouvelle ? Pourtant, j'étais sure d'avoir aperçue chaque membre au moins une fois. Mais ce n'est pas si étonnant au final. Personne ne reste jamais bien longtemps ici. On prends des quêtes longues. On rentre à des moments différents. Et du coup, on ne se croise pas. Sérieusement, quand deux membres se croisent ici, je pense que c'est presque un miracle. En la regardant plus attentivement, je me dis qu'elle a bien une dégaine différente des autres gens d'ici. Après quelques secondes de réflexion, ça me parait évident. Je ne sais pas pourquoi j'ai d'abord doutée. Peut-être par réflexe. Par méfiance. Enfin bref, la femme, Yubel, attend quand même une réponse de ma part. C'est une camarade, je peux faire cette effort pour elle.

« Yoake, également membre de Wildrose. »

Je lui réponds simplement, avec fatigue. Sans un sourire, d'un ton monotone. M'entendant "commencer" une discussion, mon oiseau se rapproche et vient se poser sur le comptoir, non loin de moi. Il ne veut juste pas être oublié.Je jette un coup d’œil vers lui. Puis je détourne la tête et apporte mon verre à mes lèvres. En deux petites gorgées, je finis ma boisson. Avant de la reposer sur le comptoir. La femme est toujours là. J'ai l'impression qu'elle me fixe, qu'elle m'observe. Ce n'est peut-être qu'une simple impression. Mais ça me met presque mal à l'aise. Je reporte mon attention sur elle. Mon verre vide maintenant sur le côté. Je la regarde, un instant, puis j'ajoute. Une simple question, pour la forme. Et puis, Yubel semble perturbée. Autant essayer d'effacer ce malaise qui est mauvais. Pour elle, comme pour moi.

« Tu n'es pas ici depuis longtemps, si ? »

La femme recommande à boire. Une nouvelle bouteille. Mais avec un verre cette fois. Le serveur lui apporte immédiatement. C'est l'avantage, lorsqu'il y a peu de monde. Être servie tout de suite. Elle boit son verre plus lentement. Plus calmement que sa bouteille. Puis elle affiche un léger sourire. A ma petite question, elle vide son verre, poussant sa bouteille un peu plus loin sur le comptoir. Et elle se tourne vers moi. Alors que j'attends une réponse. Rapidement, elle me la donne, m'expliquant qu'elle ne sait plus exactement. Elle se justifie brièvement, accusant les missions, et notre métier plus généralement. J'hoche faiblement la tête, pensive. Oui, je le sais. Yubel a parfaitement raison. Mais c'est le genre de vie que l'on a accepté en bossant ici. Une vie où l'écoulement du temps n'est pas grand chose, juste un grain de sable. De toute façon, nous sommes tous ici enfermés dans notre passé. Alors au fond, quelle importance. C'est vrai, j'ai parfois l'impression d'être là depuis deux jours, et à la fois depuis une éternité. Avec les missions qui nous tiennent loin d'ici, qui nous prennent plus de temps qu'il n'y paraît au premier abord. Nos rencontres, nos combats. Notre vie, même. Le temps passe si vite. Le temps est une notion que j'ai oublié le jour où j'ai perdu la seule personne qui m'était vraiment chère. Le jour où j'ai promis que je ferai payer un à un tous les êtres noirs et malfaisants de ce monde. Et quand je me suis promise de ne plus jamais me laisser submerger par mes émotions. Pour refouler la partie noire de mon âme, pour ne plus blesser personne. Juste ceux qui le mérite. Ceux qui le cherchent, par leurs actes. Depuis ce jour, il est vrai que le temps n'a plus grande importance pour moi. Ce qui m'importe, c'est de me faire pardonner, d'établir une vrai Justice. Me dire que j'agis pour la bonne cause, pour le bien des gens, c'est comme pour me rassurer. Mais, dans le fond, mon âme apprécie ce sang que je versé..

Nous semblons toutes les deux perdues dans nos sombres pensées, lorsque Yubel recommence à parler. Se servant et buvant de nouveau un verre. Et laissant apparaître un sourire. Elle récupère alors toute mon attention, et me demande donc de lui parler de moi. Et bien entendu en commençant par depuis combien de temps je suis ici. Elle est bien curieuse. Quoique, il faut dire que je l'ai un peu cherché. C'est moi qui ai commencé. J'aurais peut-être du me taire. Attendant une parole de ma part, elle continue d'enchainer verre sur verre. Sans plier. Elle semble avoir une tolérance plutôt grande. Surement qu'elle a bien l'habitude. Enfin bon. Je lui réponds, approximativement.

« Je ne compte plus vraiment... Mais ça fait bien plusieurs mois, maintenant. »

Je lui dis, toujours d'un ton neutre. Je ne réponds pas à son sourire. Je ne m'en sens ni la volonté, ni l'envie. Rappelant le barman, je lui commande un nouveau verre. Et il me l'amène rapidement. Un autre de ces silences presque gênants s'installe entre nous. Elle semble tout comme moi ne pas être faite pour la discussion. Comme la plupart de Wildrose, je pourrais même dire. Et dans cette salle quasi vide, notre silence semble encore plus pesant. Il n'y a même pas un bourré pour le perturber. Pas même un rigolo pour faire un peu d'animation. Juste nous et le tintement de nos verres. J'en viens presque à manquer tout ce brouhaha, qui pourtant me fait mal à la tête. Au moins, avec ça, un silence n'est jamais vraiment "silencieux".
Yami croasse en nous regardant, puis repart voler dans son coin. Je le suis des yeux et l'observe quelques secondes. Je n'ai pas spécialement envie de parler, mais rester immobile dans cette ambiance me perturbe. Je m'occupe bien comme je peux. Je porte le verre à mes lèvres et avale à petites goulées. Je sens le liquide me bruler légèrement la gorge. Moi et ma gorge fragile... C'est pour ça que je ne bois presque jamais. Quelques verres, et je commence déjà à me sentir mal. Un conseil dont je devrai me souvenir, ne jamais boire avec de gros buveurs. Je risque de rouler sous la table bien avant eux.

..

Face à mon silence, ma camarade sort une cigarette et son briquet. L’amenant à ses lèvres, elle allume sa clope et souffle un petit nuage de fumée en m'écoutant lui répondre. Et dans le silence qui suit, elle continue de tirer. Alors que je bois la moitié de mon verre. L'ambiance aujourd'hui n'est vraiment pas folle. Aucune de nous ne parle. Comme pour mettre enfin fin à cette atmosphère pesante, la jeune femme se lève et sourit. Me disant au passage un "Ravie de te rencontrer." Et elle sort quelques pièces qu'elle dépose sur le bar. Juste pour payer ses dernières consommations. Elle s'apprête à partir lorsque le barman l'interpelle. J'écoute d'une oreille leur conversation. Les regardant du coin de l’œil. La curiosité est un vilain défaut, mais ils sont juste là. Je ne peux pas m'en empêcher. Le barman lui réclame alors de l'argent. Un paiement pour des précédentes commandes. J'imagine qu'à force de boire sans compter, elle a du se mettre certaines dettes sur le dos. Et oui, c'est ça aussi, le problème de boire trop souvent. Le patron de cette auberge est tolérant avec nous. Nous habitons presque ici. Il nous laisse parfois quelques délais pour payer. Mais il n'en aime pas moins la couleur de l'argent. Si on prends trop de retard, il réclame. Et il semblerai que Yubel ai ce genre de soucis depuis un petit bout de temps. Elle semble quelque peu gênée. Riant et souriant nerveusement, elle tente de se justifier face au barman. Et, comme pour la notion du temps, accuse notre métier, et de faibles paiements.

Elle me regarde, tout en se justifiant. Moi je lance des regards vers l'un et l'autre. Ne prenant pas part à leur petite discussion. Je pourrais m'en mêler. Rien ne m'en empêche. Mais après tout, ses problèmes ne me regardent pas. Ici, nous vivons tous par nous même. Je n'ai pas besoin des autres, et les autres n'ont pas besoin de moi. C'est du moins comme ça que je vois nos relations au sein de cette guilde. Après, chacun son avis sur la question.. Mais si Yubel a quelques soucis d'argent, ce ne sont pas mes affaires. Le barman grogne. Mais il finit par laisser un délai à Yubel à contrecœur. Cette dernière soupire. Puis, se tournant, elle s'excuse auprès de moi. Affirmant que les temps sont durs, en ce moment. J'hoche la tête. elle n'a pas tout à fait tord. Et c'est justement à nous de changer ça. C'est notre boulot. Je lui réponds, calmement.

« Oui, c'est de plus en plus dur. Les gens sont perdus, ils n'ont plus d'argent. Il n'y a même plus d'Ordre. »

Je lui dis en buvant encore un coup. C'est vrai, le monde va mal. Les temps sont durs. Avec les crises et tout le reste, l'argent se fait de plus en plus rare. Et devient la cause de trop de problèmes. Les bonnes personnes sont de moins en moins courantes. Et le Mal est présent de plus en plus. Plus de bandits, plus de mages noirs. Tant de personnes qui n'ont pas leurs places dans mon monde. Tant de personnes qui devraient se retrouver enfermées. Ou simplement qui ne devraient pas exister. Ce sont toutes ces personnes que je traque. Et que je vais traquer surement jusqu'à la fin de ma vie. Pour me faire pardonner. Et tout simplement pour faire passer ma colère et ma frustration. Je serre légèrement les poings. Si seulement j'avais la force de faire cesser tout ça. Toutes ces horreurs commises. Seule, je ne le peux pas. Je sais que j'ai des compagnons d'armes. On s'assiste. Même si parfois, c'est un peu comme si l'on se servait chacun des uns des autres. Mais moi ça me va. Je ne m'en plains pas. Tant que le résulta est positif, et qu'ils agissent dans la même direction que moi. Peu importe qui j'ai à mes côtés. De toutes façons, avec ou sans aide, j'éradiquerai tout ce que je refuse. Plongée dans mes pensées, j'ajoute d'une voix sombre. A moitié pour elle, mais à moitié pour mi-même.

« Mais tout ça va changer, nous sommes ici pour ça. Tout ce Mal, je le ferai disparaître. »

Je finis mon verre. Me rendant compte de ce que je viens de dire, je toussote légèrement. Espérant changer de sujet. Voulant changer le cours de mes pensées, je me concentre alors sur Yubel. Et sur notre dernier sujet abordé, l'argent rare. Il n'est pas encore très tard. Et quelqu'un qui s'enfile déjà deux bouteilles risque de boire encore plus dans la journée. Ce qui pour Yubel signifiera peut-être de nouvelles dettes. Dans l'absolue, je m'en fiche. Mais Rosemary est notre maison, notre lieu de rassemblement et de repos. Nous ne sommes pas ici souvent. Mais on ne peut pas se permettre d'être en mauvais termes avec les commerçant ou les habitants d'ici. Du moins, c'est ce que je pense. La jeune femme ne peut pas se permettre d'avoir des ennuis ici. Pas alors que le patron nous laisse l'étage. Et qu'il risque déjà quelques ennuis, considérant que nous ne sommes pas légaux. On ne sait jamais, tôt ou tard, ce genre de problème futile pourrait avoir des conséquences pour nous tous. Je n'ai pas de réels loisirs. Je ne me sers presque pas de mon argent. Et j'habite à l'étage, donc je n'ai pas de gros loyer. Autant que mon argent serves à quelque chose. Me tournant vers elle, je lui parle rapidement. J4espère aussi la faire oublier ce que je viens de dire quelques instants avant.

« Si tu commences à avoir des problèmes au sein même du QG, ce n'est pas bon. Ma dernière récompense était généreuse. Sers-toi, au moins jusqu'à ce soir, les boissons seront à mon compte. »

Et disant cela, je commande encore un verre. J'espère juste qu'elle comprend que je fais ça pour la guilde. Je ne voudrai pas qu'elle se fasse des idées.