I was the queen but the night was reigning over me ~ [Midona]

Libre.. Je veux être libre. Me libérer de ces chaînes. Suis-moi. Suis-nous.. Où ça ? Où m’emmène-tu ? ... Je ne vous suivrais pas, ni toi, ni l'un d'entre vous, tant que tu ne m'auras pas expliqué. Je t'emmène loin de tout. Loin de la lumière. Loin des étoiles.Alors.. Tout va changer ? Aurais-je droit à ma vengeance ? Aurais-je droit à ma liberté ? Ton pouvoir grandit. Nous pouvons t'aider. Je vous suivrais n'importe où. Jusqu'au Crépuscule de mon âme. Bien. Suis ta propre voie... Dans les Ténèbres.

Nuit Noire.
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Il fait froid. Très froid. Il fait sombre. La lune est invisible. Le ciel est noir. La nuit est effrayante. Les étoiles brillent peu. C'est la nouvelle lune. Il n'y a pas un bruit. Pas un bruissement de feuille. Pas même une chouette ou un hibou. Le temps semble arrêté. Le vent ne souffle pas. Je tremble. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Maman... Viens. J'ai peur. Je veux que tu me rassures. Que tu me réchauffes. Je veux que tu sois là. A côté de moi.. Papa, où es-tu ? Tu devais partir chercher ma sœur. Mais tu n'es toujours pas revenu. Où es-tu parti ? Que fais-tu ? Pourquoi tu ne reviens pas... Et elle. Où est-elle ? Grande sœur, reviens. Normalement, tu es là pour me tenir compagnie et me rassurer. Pour me réconforter. Je t'en prie.. Reviens vers moi. Je suis effrayée. C'est la nuit noire, je ne distingue quasiment rien. Mais j'ai peur. Regardez-moi, je tremble. Comme un chaton apeuré. Quelque chose se passe dans la forêt. Je le sens. Oui. Comme une aura meurtrière qui se ballade. Tout est calme. Trop calme. J'ai peur...

CRAACK ! Une branche sèche qui se brise. Je sursaute violemment. Qui est-ce ? Que se passe-t-il ? N'est-ce que mon imagination ? Je tremble encore plus. Ici, je suis seule. Il n'y a personne. Je suis sans défense. Le buisson sous lequel je suis caché frissonne. Je dois resté là, sans bouger, à attendre les autres. Maman est partie se cacher plus loin. Dans un arbre. Papa devait aller chercher ma sœur. Nous devions resté séparé. C'était l'ordre. Seulement, il y a quelques chose d'anormal dans la forêt. Je le sens. Dans notre famille, nous sentions parfois ce genre de chose. Ce n'était pas comme un don, c'était plutôt comme une sorte d'intuition. C'était étrange. Je tremble, comme un chaton frigorifié. Comme un petit apeuré. Je suis encore jeune. Je n'ai que 7lunes. Mais pour nous, l'âge n'a pas d'importance. Seuls les actes comptent. Ma sœur a 5lunes de plus que moi. Elle a déjà fait ses preuves. Où es-tu grand sœur.. Tout à coup, je sursaute. Un bruit brise la nuit. Dans cette soirée de silence, ce bruit infime parait presque assourdissant. Des feuilles qui bruissent violemment. Une masse qui tombe au sol. Une vague odeur de sang. Et cela viens du côté de... Maman !

J'oublie les ordres. J'oublie que je dois rester cachée. J'oublie tout. Je sors de mon buisson. Je cours. Je cours à toute vitesse. Je cours vers l'endroit où se cache maman. Je trébuche plus d'une fois. Des nuages cachent les étoiles. Rendant la nuit plus que noire. Je ne vois presque plus rien. Je tombe dans la terre. Mon pelage est tout ébouriffé. Salis. Mais je me relève et continue ma course. J'arrive dans une zone moins boisée. C'est là qu'est censé se cacher ma mère. Les nuages bougent, et les étoiles sont de nouveaux visibles. Malgré la lune inexistante, pour cette nuit, les étoiles suffisent à éclairer la petite clairière. Je m'arrête net. Il y a deux silhouettes. Allongées. Inertes. L'une d'elles est adossée à un arbre. L'autre est étalée par terre. Quelques feuille posées sur son pelage. Je m'approche de la première. Tremblante. Son pelage terne est déchiré. Ses yeux sont clos. Du sang s'échappe de ses nombreuses plaies, descendant jusqu'à terre et nourrissant l'arbre de son goût amère. Je reconnais ce chat.. Papa... Non ! Il ne bouge plus. J'essaie de retenir mes larmes. Il est...

Je me rapproche de la deuxième forme. Les yeux brillants. Toute tremblante. Lentement. Ma respiration s’accélère. Mes yeux fixent la forme. Belle. Mais inerte, elle aussi. Son pelage blanc évoque en moi comme une lumière dans les ténèbres. Mais ce blanc, normalement éclatant, est souillé. Son poil est taché de rouge écarlate. Le sang est encore frais. Un long filet s'écoule de sa bouche ouverte. Ses yeux sont grands ouverts. Un voile blanc les recouvre. Cette nuit, sous les étoiles, cette chatte ressemble à un ange déchu. Un ange vaincu. Je m'écrase à ses côtés. Je ne me retiens plus. Je ne retiens plus mes larmes. Je murmure. Je cris. Je hurle. Je n'en peux plus. Maman ! Pourquoi ? Qui ? Mes yeux sont emplis de larmes. C'est impossible. Mais que ce passe-t-il ? Je n'ai plus la force de penser. Je ne peux plus réfléchir. Je laisse mon esprit dériver dans la nuit silencieuse. Loin de tout. Ces morts. Ce sang. Non. Je suis trop jeune pour voir toutes ces horreurs. Je ne veut plus rien voir. Non.. Je veux juste savoir.. Pourquoi.. ? Une voix me parle alors. Posée. Sérieuse. Mais cristalline. Cette voix me parait lointaine. Mais familière. Je ne comprends rien, je n'entends que des murmures. Une voix dans les ténèbres. Je ne comprends pas. Je ne cherche pas à comprendre.

Et je relève la tête. Lentement. Toujours là, posée contre ma mère. Je ne bouge pas. Les yeux empli de larmes. Je ne distingue rien dans cette nuit noire. Et mes pleurs n'arrangent rien. Juste une forme. Grande. Imposante. Je ne distingue même pas ses yeux. Ou la couleur de son pelage. Juste une large forme noire qui s'avance. Qui me regarde. En face de moi. Je ne distingue peut-être rien, mais je remarque quand même un détail. Son oreille... Il lui en manque une. La gauche. La seule chose que je suis capable de remarquer dans cette nuit noire et sans lune. Je tremble. J'ai froid. J'ai peur. Je ne peux plus bouger. Cette forme grande s'approche encore plus de moi. Je suis incapable de faire le moindre geste. Elle est imposante. Fait presque le double de ma taille. Je tremble. Elle est toute proche de moi. Et pourtant, je ne distingue rien d'elle.. Je suis paralysée. Je ne peux rien faire. Mais alors. Suis-je destinée à mourir ? Dois-je partager le même sort que mes parents ? Mais.. Je ne veux pas mourir. Non. Moi je veux vivre. Vivre. Vivre ! Je ferme les yeux. Mes larmes coulent. plic! Une goute tombe. Et je la sens. Cette forme. Elle sort les griffes. Je l'entends. L'air siffle. Elle abat sa patte. Un feulement. De quoi, je l'ignore. Puis tout se tait. Tout se fige. Le silence. Le néant. Vivre...


« Surtout, quoi qu'il t'arrive, il ne faut jamais que tu oublie de vivre ! »

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Souvenir.
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« La vie est un cadeau des cieux ! Il faut la chérir jusqu’à son dernier souffle ! »

Je regardais mon père avec des grand yeux. Il disait tout le temps ça. Qu'il fallait croquer la vie à pleine dents, et remercier le ciel. Il racontait aussi beaucoup d'autres choses étranges. J'avoue que parfois, je le trouvait un peu fou. Mais j'aimais bien ses histoires. Elles nous faisaient passer le temps. Oubliant jours, heures et minutes. Et l'écoutant raconter des histoires. Nous les buvions, ses histoires. Nuit et jour. Matin et soir. Non. Nous ne nous en lassions jamais. Moi, ma sœur, et ma mère.. Nous l'écoutions tous avec attention. Il avait beaucoup d'imagination. Chaque soir, il en racontait une nouvelle, sauf si nous le lui demandions. Il nous contait beaucoup de mythes divers et variés. Mais moi, ma préféré, c'était celle des dieux du ciel. Une très belle histoire. Que j’écoutais toujours avec beaucoup d'attention...

« C'est une histoire qui met en œuvre un monde ancien. Très ancien. De ce temps, les chats existaient déjà. Mais ils n'étaient que des créatures simples et dépourvues d'un quelconque pouvoir. Je me rappelle avoir demandé "mais, des chats sans pouvoir, ça n'existe pas!" Et mon père m'avait répondu "ce n'est qu'une légende, mon enfant." Et il avait continué son histoire. Donc, dans ce monde simple et sans réel intérêt, une colline. Non, un énorme montagne surplombait la Terre. On dit même que son toit était recouvert de neige. Et que, en haut, vivaient les dieux du ciel. Ces dieux, des êtres magiques dotés d'immenses pouvoirs. Qui jouaient et faisaient toutes sortes d’expériences. On raconte qu'un jour, l'une de leurs expériences divines créa un félin. Mais ce n'était pas un félin ordinaire. Ce chat était empli du pouvoir des dieux. Ces derniers, voulant tester les limites de ce chat magique, l'envoyèrent dans le monde d'en bas. Le monde normal. Mais ce fut un désastre. Le félin, avide de puissance, utilisait son pouvoir pour détruire tout ceux qu'il croisait. Les dieux, face à ce drame, allèrent chercher leur expérience ratée et la ramenèrent dans leur monde. Une fois là-haut, ils scellèrent ce chat et son pouvoir dans une pierre étrange. Mais, de siècle en siècle, le félin gagnait en puissance. Les dieux du ciel, aussi puissants étaient-ils, avaient peur que la puissance du chat dépasse la leurs. Pour empêcher à jamais le chat magique de nuire au monde et aux dieux, ils le firent fusionner avec la pierre, puis l'éclatèrent en des milliers de morceaux de pierre magique. On raconte que cette pluie s'abattit sur le monde d'en bas, faisant des félins ce qu'ils sont aujourd'hui, et les dotant de pouvoir. On dit aussi que, pour que les plus sages conseillent les plus jeunes, les dieux du ciel, avant de repartir, créèrent une sortes de paradis. Pour que les défunts apprennent aux plus jeunes comment utiliser à bonnes fins leurs pouvoirs.. Ces sages veillent sur nous, et nous devons les remercier. »

Voilà la merveilleuse histoire que me racontait mon père. Le soir. Sous la voûte céleste. Sous les étoiles. Peut-être ces 'ancêtres'. Mon père disait qu'une nuit sans lune et sans étoiles n'existerait jamais. Ou bien, que ce serait comme la fin du monde. Car cela voudrait dire que nos 'ancêtres' ne veilleraient plus sur nous. Il ne croit pas à cette légende de chat sans pouvoir. Et moi non plus. Ça parait juste impossible. Cela fait des siècles que la magie fait partie de notre mode de vie. Il était impensable qu'un jour, des félins comme nous, n'en aient pas même un soupçon. Non, nous ne croyions pas à cette légende. Mais mon père, lui, croyait à ce paradis. Il était certain que tous les félins se rejoignaient là haut. Oui, il en parlait beaucoup. Il disait que ces sages étaient la lumière de notre monde. Ils créaient nos rêves. Il y croyait dur comme fer ! Alors, pour lui, j'avais décidé d'y croire aussi. Pour lui, je voulais voir ce paradis. Je l'y emmènerai, et on y serait heureux. Il appelait cet endroit 'les cieux'. Il racontait que les cieux nous donnaient la vie, et qu'ils nous protégeaient. Oui, il disait tout le temps..

« Les cieux nous donnent une vie. Ils nous en font cadeau. Ils nous offrent une vie dans la lumière. Loin des Ténèbres. Une vie heureuse. Il faut la protéger, par tous les moyens. Alors surtout, quoi qu'il t'arrive, il ne faut jamais que tu oublie de vivre ! »

J'aimais quand il me disait ça. Cela me donnait du courage. Je n'avais plus peur de rien. Plus peur du noir. Plus peur des Ténèbres. Je n'avais plus peur d'avancer. Je me sentais de taille à faire n'importe quoi. Je voulais vivre. Vivre dans la lumière. Et toujours vivre. Penser à l'avenir. Vivre pour le futur. Mais surtout, je voulais vivre pour lui.

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Ombre, Lumière & Crépuscule.
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...

Spoiler:

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